l’homme invisible – 2009

Ce projet a été réalisé dans le Musée des Arts e Traditions Populaires, situé depuis 1972 dans le Jardin d’Acclimatation, XVIe arrondissement de Paris. Idéalisé aux années 30 pour Georges Henri Rivière, le MATP est le premier espace dédié au folklore français. Sa particularité est de ne pas 
être attaché au Musée de l’Homme ni au Musée de Histoire Naturelle, mais d’être exclusivement dédié aux traditions populaires françaises.

Le musée trouve sa vocation dans les années 70, quand un ambitieux projet de l’architecte Jean Dubuisson prendre forme au Jardin d’Acclimatation de Paris, situe à l’extrémité ouest de la ville. Le moderne bâtiment doté des lignes droits et de grands espaces internes, reçoit alors deux galeries dédié à « la plupart des facettes de la vie en société de la paysannerie et de l’artisanat français », ainsi qu’une bibliothèque et un centre de recherche sur les manifestations populaires plus modernes, liés aux modes de vie urbain.

La présentation des objets traditionnels a fait la célébrité du musée. Conçu par Georges Henri Rivière, les reconstitutions des scènes de vie françaises ont été fabriqué avec les objets recueillis par les équipes et ont donné forme à ce que l’on a appelé ‘unités écologiques’. Il s’agit d’un travail
remarquable de reconstitution, où l’on voit seuls les objets, les outils et les vêtements qui flottent sans un mannequins et, qu’en ensemble, constituent une scène. Pour cette conception du mode d’exhibition, le musée était connu comme « Le musée de l’homme invisible »

Fermé depuis 2005, le Musée des Arts e Traditions Populaires sera déménagé à Marseille, où le «Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée» verra le jour en 2012. Malgré son état de semi abandon, les activités n’ont pas encore cessé, puis qu’environ 100 fonctionnaires s’occupent encore des recherches, de la restauration d’objets e de l’inventaire des toutes les pièces, ainsi que des activités de surveillance e administration. Pourtant sans savoir exactement
l’avenir de la collection et de ses fonctionnaires, le musée devient un espace hors du temps, un musée qui vieillit, qui devient lui-même un objet de musée et où l’homme tend de plus en plus à s’effacer jusqu’à ce qu’il devienne invisible.